La pleiade
Définition :
Écoles littéraires, terme désignant les groupes et les productions d'auteurs qui, à une époque donnée, partagent des principes esthétiques communs, exprimés dans des textes théoriques (le
Roman expérimental de Zola, 1880; le Manifeste du surréalisme de Breton, 1924). Ces groupes se rassemblent souvent autour d'un chef de file, dans des lieux privilégiés d'élaboration théorique et de production (le Cénacle autour de Victor Hugo). On peut considérer la Pléiade comme la première école littéraire française.
XVIème siècle - La Pléiade
Groupe de poètes français de la Renaissance. C'est Pierre de Ronsard, en 1556, qui choisit ce nom emprunté à la mythologie grecque. En effet, les Pléiades sont les sept filles d'Atlas qui, métamorphosées en étoiles, constituèrent une constellation.
Dans l'Antiquité, le terme désignait déjà d'éminents penseurs ou poètes comme les Sept Sages ou la Pléiade alexandrine ; en reprenant cet héritage, Ronsard cherchait à donner à la poésie française le prestige conféré traditionnellement aux lettres gréco-latines.
La Pléiade comptait parmi ses membres, outre Ronsard, Joachim Du Bellay, Étienne Jodelle,
Jean-Antoine de Baïf, Jacques Peletier du Mans, Rémi Belleau, Pontus de Tyard. Jean Bastier de
La Péruse et Jean Dorat s'y rattachèrent aussi.
Du Bellay proposa deux manifestes poétiques relativement différents dans Deffence et illustration de la langue françoise (1549) et dans la préface à la seconde édition de l'Olive à peine un an plus tard. C'est plutôt une situation historique qui permet d'unifier des productions et des positions souvent hétérogènes : la Pléiade se trouva au point de rencontre de deux courants, celui de l'humanisme et celui du nationalisme naissant.
• L’imitation de l'Antiquité :
La tradition antique fut réactivée grâce à l'humanisme des XVe et XVIe siècles. Non que le
Moyen Âge n'en eût pas été marqué, bien au contraire, mais la perspective humaniste était