la pluridisciplinarité
La pluridisciplinarité : un dispositif contenant pour des situations complexes
Dans le cadre de cette journée consacrée à l’investigation, mon intervention portera sur l’outil professionnel que peut constituer la pluridisciplinarité pour une équipe de la PJJ.
« Pluridisciplinarité » : le terme est utilisé couramment, paraissant parfois tellement usé qu’on le soumet à de subtils distinguo : « transdisciplinarité », « interdisciplinarité »…et pourtant ! la réalité du travail collectif qu’il recouvre demeure en un certain sens, méconnue.
Pour ma part, je n’entrerai pas dans cette querelle d’appellation ; ce que je désigne comme
« pluridisciplinarité » c’est le travail qui peut se faire dans une équipe composée de professionnels ayant des fonctions, des formations et des statuts différents : assistants sociaux, psychiatres, psychologues, éducateurs, directeurs, -autrement dit les professionnels de l’équipe dont la responsabilité est engagée auprès des juges et des familles dans une prise en charge-. Ces différents professionnels oeuvrent à une tâche commune : l’évaluation et/ou la prise en charge de la situation d’un enfant, d’un adolescent, confiée au service par un magistrat : JE ou JI.
« Un travail qui peut se faire… »
Cette pluridisciplinarité ne va effectivement pas de soi : ce n’est pas parce que seront juxtaposées les différentes interventions de ces professionnels qu’elle se mettra automatiquement à fonctionner.
On peut parfois trouver, en milieu ouvert, et y compris dans les IOE, un mode cloisonné de fonctionnement professionnel « en parallèle », qui n’a rien à voir avec la pluridisciplinarité.
A noter du reste que ce cloisonnement va de pair avec une certaine solitude pour les professionnels, solitude dont ils peuvent se plaindre, quand bien même parfois ils y participent. Un exemple « classique » : le psychologue qui donne ses RV, écrit et envoie son rapport en parallèle du travail des éducateurs. Là on est aux antipodes d’un