La plus drôle des créatures
Un texte de Nazim Hikmet
Le texte de Nazim Hikmet, La plus drôle des créatures, qui est une poésie à la fois argumentative et descriptive, est une interpellation à l’humanité sur ce que les Hommes font subir à la terre et aux êtres vivants. Ce discours, qui développe une vision péjorative de l’humanité, utilise de nombreuses comparaisons ainsi qu’une métaphore pour argumenter sa description, sa perception de l’Homme. En effet de nombreuses comparaisons montrent, décrivent et argument les traits de caractères négatifs attribués à l’Homme. Celui-ci est, tout au long du texte, comparé à des animaux tels que le scorpion (« Tu es comme le scorpion ») ou le moineau (« Tu es comme le moineau »). Or tout ces animaux ont une symbolique précise ; le scorpion est un insecte connu pour ses techniques de chasses, il préfère déguster ses proies encore vivantes, et n’hésite pas à les paralyser de son venin asphyxiant (et mortel) pendant qu’il les serre. Il à la réputation de se cacher dans les coins sombres et obscurs. Tout aussi charmantes, sont ses parades de reproduction, qui se terminent souvent par le meurtre du mâle, dévoré par la femelle. Le comparer à l’Homme signifie qu’on voit l’Homme comme un être mortel, dangereux, sournois, imprévisible, implacable, solitaire et qui peut faire du mal à sa propre race. C’est une vision noire de l’humanité, et l’on pourrait croire que dans cette seule comparaison le poète a réunit tous ses griefs, mais la réalité est tout autre et les comparaisons s’enchaînent. Lors de la suivante comparaison l’homme est comparé à un moineau (« Tu es comme le moineau »). Or les moineaux viennent et partent insouciamment avec les saisons, ils sont toujours perchés, loin de la Terre et de ses problèmesn, et leurs couleurs et leur taille ont en fait le symbole de la légèreté, de la fragilité, de la naïveté. Pour Nazim Hikmet, le poète, l’Homme est insouciant, naïf, un peu simple et sans soucis (« Dans