Le groupe littéraire (1549-1560).

La Pléiade est un groupe de poètes rassemblés autour de Pierre de Ronsard : Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Guillaume des Autels, Pontus de Tyard, Rémy Belleau, Jacques Pelletier du Mans, Etienne Jodelle, ou encore Jean de la Péruse ou Jean Dorat.
Le nom de Pléiade est une appellation commode qui cache mal la fragilité du groupe.
Ce groupe, était anciennement nommé la Brigade.
Ronsard, qui a voyagé en Italie rapporte comme d’autres la nostalgie des académies. La Brigade sera réunie au collège de Coqueret, où il suit avec Jean-Antoine de Baïf les leçons de l’humaniste et poètes Jean Dorat en 1544. Mais Ronsard a déjà rencontré du Bellay et Jacques Peletier du Mans en 1543 : ce dernier produira en 1555 un Art Poétique plus significatif sur les positions littéraires du groupe. Mais Ronsard baptisera Pléiade ce groupe savant en 1553.
La Défense et illustration de la langue française de Joachim du Bellay ( 1549 ) fera figure de manifeste hardi par les exclusions et les goûts qui s’y déclarent.
Une autre exclusion concerne la littérature médiévale, sauf pour les « vieux romans » et les vieux mots qui ont le statut d’antiquités ; on se doute en effet que le motif de la rose chez Ronsard n’est pas étranger au roman du même nom. Ils défendent en même temps l’imitation des auteurs gréco-latins et la valeur culturelle de la langue française. Ils imposent l’alexandrin et le sonnet comme des formes poétiques majeures.



Défense et illustration de la langue française.



« La première partie entend réfuter l’idée d’une « barbarie » de la langue française, qui la rendrait constitutivement inférieure au grec et au latin. Le français a pu être laissé à l’abandon par les siècles précédents, son aptitude à exprimer tous les sujets n’en demeure pas moins entière. Pour vivifier notre langue, il faut prendre exemple sur les Romains, qui