La pléiade

3674 mots 15 pages
Pléiade (xvie siècle)

Historique

Ce mouvement littéraire est d’abord nommé la « Brigade »1. Le souci majeur de la Brigade, élevée sous l'égide de l'helléniste Jean Dorat, est de faire reculer le « Monstre Ignorance » par la diffusion de la culture antique. Le nom de « Pléiade » est emprunté à sept autres poètes d’Alexandrie qui avaient choisi, au iiie siècle, le nom de cet amas astronomique pour se distinguer (voir Pléiade poétique (IIIe siècle av. J.-C.)). À la Renaissance, sept poètes se regroupèrent sous le même nom. Outre le "meneur" Pierre de Ronsard, la Pléiade regroupe alors :Joachim du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Étienne Jodelle. À la mort de Jacques Peletier du Mans, Jean Dorat le remplacera au sein de la Pléiade, et d'autres poètes comme Guillaume des Autels et Nicolas Denisot y seront aussi parfois comptés. Ce n'est qu'en 1553 que Ronsard choisit le mot « Pléiade » pour désigner ce groupe. Cette appellation sera adoptée par la postérité2.

On considère souvent la Défense et illustration de la langue française, publié en avril 1549 par Joachim Du Bellay, comme le manifeste des idées de la Pléiade. Son contenu vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue et la littérature française par des emprunts, la fabrication de néologismes, le rappel de mots disparus, et plus globalement enrichir la culture française par la redécouverte de la culture antique, de ses arts et de son savoir.

Les membres de la Pléiade entrent ainsi dans une logique de rupture avec leurs prédécesseurs, décidés à rompre avec la poésie médiévale, et cherchent à exercer leur art en français (« la poésie doit parler la langue du poète »3). Ils constatent cependant que la langue française est souvent pauvre, imprécise et peu adaptée à l’expression poétique et décident de l’enrichir par la création de néologismes issus du latin, dugrec et des langues régionales. Ils défendent en même temps l’imitation des

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