La poésie engagée
ECRITURE :
1° Les conceptions de la fonction du poète selon Paul Eluard et Théophile Gautier s‘opposent quand à l’utilité de la poésie. Pour Paul Eluard, poète du XXème siècle, le poète doit s’engager dans son temps et mener les hommes au combat. A travers son texte, il utilise la poésie comme une arme « c’est vers l’action » pour faire acte de résistance. L’indication nous en est donnée d’abord par la date « 1943 » période de la résistance lors de la seconde guerre mondiale et les termes « se regroupe » et « parution clandestine » rajoutent à cette hypothèse puisque cette parution brave les autorités.
Il lance un cri de rassemblement dans sa préface, en débutant par la citation de quatre poètes qui se sont illustrés dans leur époque comme poètes engagés « Whitman animé par son peuple, Hugo appelant aux armes, Rimbaud aspiré par la Commune, Maïakovski exalté ». Cette préface constitue un appel, un cri d’espoir et il utilise le pouvoir des mots et du langage poétique pour lutter contre cette situation : le champ lexical de la lutte et du danger : « lutte / péril / mise au défi / violence latente / contact plus ou moins rude / appelant aux armes » et le champ lexical de la force et du pouvoir « animé par son peuple / exalté / exaltant / pouvoir ... absolu » Eluard énonce l'idée que le poète a « un pouvoir absolu » sur les mots et rappelle ainsi que la poésie repose en grande partie sur le travail de la langue et le langage. Il termine sa préface en affirmant que l’engagement ne nuit pas mais au contraire donne toute sa valeur et donc « son honneur. » Cette préface constitue donc un appel mais aussi un acte d’engagement, de résistance, d’honneur. La mission de la poésie pour Eluard est résumée par les trois verbes de la fin « la poésie mise au défi (…) crie, accuse, espère.»
En opposition à cette conception, Théophile Gautier, poète du XIXème siècle adhérant au mouvement parnassien revendique « l’art pour l’art ». Il utilise également