LA POESIE
L’inspiration poétique
À la source de la poésie, il y a l’inspiration. Celle-ci a longtemps été considérée d’essence divine : le poète, inspiré des dieux, a la faculté de parler spontanément une langue qui ne lui est pas naturelle.
« Ce n’est pas en effet par art, mais par inspiration et suggestion divine que tous les grands poètes épiques composent tous ces beaux poèmes. Tant qu’il n’a pas reçu ce don divin, tout homme est incapable de faire des vers et de rendre des oracles. » Platon,
Ion
Les créatures divines qui inspirent les poètes sont les Muses, filles de Zeus et de Mnémosyme, déesse de la mémoire. Elles accompagnent Apollon, dieu de de la clarté solaire, de la raison, du chant, de la musique et de la poésie et sont au nombre de neuf.
À chacune, est attribué un domaine particulier : Clio, l’histoire ; Uranie, l’astronomie ; Euterpe, la flûte et le dithyrambe ; Terpsichore, la danse et la poésie légère ; Erato, le chant choral et l’élégie ; Calliope, la poésie épique ; Melpomène, la tragédie ; Thalie, la comédie et Ploymnie, la poésie lyrique, la pantomime et les chants religieux.
Dès l’origine, la poésie est étroitement liée aux dieux, à la musique, au savoir et à la mémoire.
Trois personnages mythologiques sont liés aux Muses à des titres divers : Orphée, fils dela muse Calliope, Apollon et
Dionysos, dieu du vin, de la fertilité, du renouveau et du délire mystique. Ces trois noms représentent trois vocations de la poésie, respectivement : le lyrisme, le déchiffrement du monde et la fureur poétique :
Source de l’inspiration Thèmes privilégiés
Poésie orphique :
Dire son monde
Le cœur, l’émotion, les sentiments
La déploration, la nostalgie, l’émoi amoureux, la fuite du temps, le regret, l’étrangeté au monde, le sentiment de l’exil…
But
Émouvoir, attendrir, appeler à la compassion, séduire, confesser
Mouvements littéraires ou périodes les plus concernées - Moyen Âge : trouvères et troubadours -