La polygamie
La polygamie qui s’oppose à la monogamie est le fait qu’un individu ait plusieurs conjoints : pour une femme ayant plusieurs maris on parle de polyandrie, pour un homme ayant plusieurs femmes de polygynie.
Or, on note que le terme « polygamie » est couramment utilisé pour désigner la deuxième subdivision. Ceci dit, nous ferons pareil tout le long du dossier.
Cette pratique, qui n’a cessé de provoquer des polémiques, est reconnue comme un délit en France, en Belgique, au Canada et dans beaucoup d’autres pays occidentaux. Leur système marital étant basé sur la monogamie, ils interdisent la polygamie « officielle » et la punissent par le code pénal.
En revanche de nombreux pays arabo- musulmans et quelques pays animistes l’autorisent et l’encouragent au nom du respect des préceptes de la religion musulmane. Tandis que la Turquie et la Tunisie représentent le symbole de l’exception à la règle dans la mesure où ils ont abolit la polygamie et essayé d’assurer à la femme le droit à la dignité et à l’égalité.
Le survol de l’histoire montre que la polygamie n’est pas propre à la religion musulmane. Elle a bel et bien existé depuis l’antiquité dans la Grèce Antique, en Perse, au Maghreb à l’époque anté- islamique, et les écritures et autres livres sacrés prouvent qu’elle a été également pratiquée de façon courante chez les hindous, les juifs, etc. La genèse par exemple décrit une société patriarcale polygame et fait référence aux harems célèbres d’Abraham et Moïse, de David et de son fils Salomon.
Et selon ses finalités, la polygamie peut être dite « polygamie de prestige » ou « polygamie utilitaire ». Dans le premier cas, elle était utilisée comme outil politique par les puissants et servait à usurper le pouvoir du Souverain par la possession de son harem ou la séduction de ses concubines. Dans le second cas, elle répondait au besoin d’assurer une descendance.
Si l'Ancien Testament ne s'est guère opposé à la pratique de la