« La poésie est un miroir brouillé de notre société et chaque poète souffle sur ce miroir : son haleine différemment l'embue. »
En la poésie nous pouvons souvent voir une analyse ou expression des sentiments des humains, des réjouissances et les tragédies de la vie. Les poètes sont des observateurs, comme dit Victor Hugo dans la préface des Contemplations : « Nul n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. » ; l'auteur mentionne ce miroir dont nous parlons et élargit son sens : le reflet n'est pas seulement de la société mais aussi de la destinée. Nous pouvons prendre plusieurs exemples de poètes qui écrivent de leurs observations. En premier il y a Charles Baudelaire qui, dans son poème Les Foules, parle des âmes errantes, étant les poètes, et des corps vacants, étant les personnes observées. En disant « Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui...il entre...dans le personnage de chacun. » il reprend ce que disait Hugo et démontre bien qu'il est observateur des individus dans cette foule. Le second poète est Arthur Rimbaud, l'héritier du premier. La Lettre du Voyant qu'il écrit a Paul Demeny amène une autre vu du poète : « il cherche son âme, il l'inspecte, il la tente, l'apprend. Dès qu'il la