la presse
La lecture du journal n’est plus la « prière matinale de l’homme moderne », comme l’explique cette phrase célèbre attribuée à Hegel. D’une crise conjoncturelle, dont la raréfaction des ressources publicitaires a été le moteur, la presse est entrée dans une crise structurelle. La désuétude de son modèle économique n’est plus le facteur principal de son déclin, c’est son utilité même qui est remise en question. Pourquoi payer pour des informations que l’on peut trouver aisément et gratuitement sur Internet ?
In fine, le désintérêt pour la presse a entraîné une remise en cause profonde du métier de journaliste. S’il ne veut pas disparaître en même temps que son média, le journaliste doit résoudre une crise identitaire. Quelle est sa place au sein d’une société hyperconnectée qui rejette les modèles payants et où domine « l’infobésité », cette surabondance indigeste d’informations qui se déverse chaque seconde sur la toile ? Comment réagir face à l’appétit insatiable des