La princesse de clèves
Madame de La Fayette.
Le portrait de La princesse de Clèves.
Le portrait de Mademoiselle de Chartres est mélioratif, élogieux, modèle de l’honnête femme.
Le portrait du personnage éponyme (le premier portrait) est précédé d’une peinture de la cours : monde des apparences et des manières policées, elle apparaît surtout comme le royaume des intrigues et des « liaisons ». Le lecteur peut donc être perplexe puisqu’il ne sait si la princesse de Clèves sera une reine de vertu, au dessus des mesquineries ou bien au contraire, une intrigante initiée à la galanterie.
La cour est fascinée par cette jeune fille à la beauté éclatante.
De nombreux indices mettent en évidence la grandeur d’âme et la perfection de l’héroïne, en même temps qu’un drame passionnel couvre. En effet, Mademoiselle de Chartres a une connaissance théorique des dangers de l’amour, mais n’a aucune expérience du monde.
Madame de Chartres est une mère d’exception, droite dévouée, qui refuse les mondanités pour préférer la vertu. C’est une femme d’équilibre et de mesure qui entend guider sa fille, ce qui suggère aussi une dépendance de la fille à l’égard de la mère.
Son discours éducatif porte essentiellement sur l’amour et ses dangers. Elle s’oppose à la plupart des mères, elle est guidée par la vertu et le bien.
Nous pouvons donc observer une visée moralisatrice du roman à travers les portraits de la fille et de la mère, à travers le modèle de « l’honnête femme ».
Cependant, certains exemples ne sont pas à suivre : cf Madame de Valentinois dont le portrait relève du blâme.
Nous pouvons aussi observer une mise en évidence des bassesses de la cour, lieu de rivalités et de faux-semblants, de commérages et de fausses politesses, notamment à travers une vision pessimiste du cœur humain, rongé par la faiblesse aliéné par la passion.
Bibliographie :
• Plaire ou réussir à la cour ? Baldassare Castiglione ;
• Le livre du courtisan, Nicolas Faret ;
• L’honnête homme