La problématique de l'enfant-roi vue par un étudiant educateur spécialisé en 1ère année
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La définition de J.-M. LEDAIN, faisant notamment référence à l'intolérance aux frustrations et à l'égocentrisme de l'enfant-roi, ainsi qu'à son manque de socialisation, nous renvoie directement à la psychanalyse de Freud.
En effet celui-ci nous propose un schéma de la personnalité humaine divisée en trois structures : le ça, le moi et le surmoi. Le "moi", partie centrale régie par le principe de réalité et conduisant nos comportements, doit trouver l'équilibre et gérer les conflits entre :
- les pulsions qui lui sont envoyées par le "ça", principe de plaisir non régulé par les conséquences qui peuvent découler de la satisfaction immédiate de nos envies et besoins;
- et le "surmoi" qui, à l'opposé du "ça" tient le rôle de juge ayant intégré des valeurs et des règles, nous imposant de tenir compte d'un "principe de moralité" englobant également l'idéal du moi.
Ce "surmoi" contient les bases de l'acquisition d'un comportement social acceptable. Il est aussi l'outil de structuration de la personnalité donnant accès à la satisfaction des besoins d'ordre supérieur – relationnels, affectifs et de réalisation de soi – tels que Maslow les hiérarchisera quelque trente ans plus tard suite à ses observations des motivations humaines.
Or ce juge de nos comportements qu'est le "surmoi" n'est pas inné (contrairement au "ça"). Il se construit par intériorisation des exigences et des interdits parentaux et sociétaux. Si cette intégration des règles n'est pas réalisée, l'enfant ne voit pas de