La production de l'idéologie dominante
L'idée principale des auteurs tient à la pérennisation de la domination d'un groupe sur les autres grâce à un système dont la force relève du tacite, aboutissement d'un processus idéologique évoluant depuis la veille de la Seconde Guerre Mondiale, repris par la droite chrétienne de la Résistance lors de l'Après-Guerre.
Ce système idéologique implique une opposition cardinale, contradiction entre deux éléments organisés de manière hiérarchique, applicable à tous les sujets possibles, l'un rappelant inéluctablement le Passé. Celui-ci est alors montré comme " l'ennemi " du progrès, de l'évolution et du Bien en général. Ce qui est nouveau apparaît alors systématiquement comme " mieux ". Pourtant, c'est ce système qui permet aux mêmes élites de se maintenir à la tête de la même société et ce toujours par les même moyens. C'est le " conservatisme progressiste ", qui joue sur les impressions d'évolution pour engendrer le statu quo de la place sociale des individus dominants de la classe dominante. Le progrès s'obtient alors en formant l'illusion d'une " troisième voie ", allant au-delà de la contradiction originelle, pensée modérée et raisonnée, préférable a tout autre point de vue différent. Mais pour que cela fonctionne, les idées doivent sembler hétérogènes.
Le fait qu'une impression de totale liberté de pensée soit ressentie grâce à une diversité, et même par fois une divergence, contribue à l'intégration de l'individu au système idéologique dominant. Les présupposés sont communs à tous, le sens que l'on accorde ainsi aux mots et aux entités peuvent être variables, au profit des dominants. Cependant, même les dominants sont parfois contenus dans ce cadre de l'implicite. La remise