La protection des sources
Depuis 2008 la France témoigne de son intérêt pour l’aspect déontologique de l’activité journalistique et notamment avec une nouvelle loi en 2010 assurant la protection des sources des journalistes.
> Atteintes à la déontologie des sources
Que ce soit le résultat d’une exigence de rentabilité des journalistes ou bien le fruit de diverses pressions des pouvoirs publics, le secret des sources est parfois sujet à des dérives
De nombreuses affaires tendent en effet à faire vaciller la protection des sources des journalistes qui est pourtant un élément indispensable au bon exercice de leur profession. En France, des perquisitions effectuées dans les rédactions des journaux Le Point et L’Équipe en 2004, suite à une affaire de dopage en cyclisme, ont révélé les tentations fortes des pouvoirs publics d’utiliser les journalistes et les informations qu’ils détiennent de manière confidentielle, pour les besoins de leurs enquêtes. Plus récemment, en décembre 2007, le journaliste Guillaume Dasquié a été mis en examen pour avoir publié des informations classées secret-défense. (sur l’affaire Borrel et sur le 11 septembre).
Mais une autre affaire a relancé le débat autour de la protection des sources des journalistes.
En juillet 2007, le constructeur français Renault attaque contre X pour espionnage industriel. Un an plus tard, la police investit les locaux de la rédaction d’Auto Plus et saisit les ordinateurs. Le magazine a publié plusieurs scoops sur les futurs modèles Renault. Le chef du service « Nouveauté » Bruno Thomas qui est chargé de dévoiler les scoops est perquisitionné à son domicile et mis en garde à vue. Après 48h de garde à vue le journaliste est présenté à un juge d'instruction puis mis en examen pour:
« Recel d’abus de confiance. »
« Contrefaçon par édition ou reproduction d’écrits, de dessins ou tout autre production au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété de son auteur et recel.