La question de l'eau au sénégal
INTRODUCTION.
Source de vie et moteur essentiel du développement, l’eau est une ressource de toute première importance pour un Etat et pour un peuple. Le Sénégal, au climat soudano- sahélien caractérisé par la semi- aridité est confronté à une question cruciale, celle de l’eau.
Pour mesurer l’acuité de cette question, il est nécessaire de faire l’inventaire des ressources hydriques du Sénégal, d’examiner les contraintes qui limitent sa disponibilité, l’importance des déficits et les solutions mises en œuvre pour régler ce problème. I. Les ressources en eau du Sénégal.
1°) La pluviométrie.
La pluviométrie par son importance et sa répartition est le premier élément dont dépend la question de l’eau.
La quantité d’eau qui tombe au Sénégal varie entre 300mm et 1500 mm/an et le nombre de jours de pluie est compris entre 20 et 85.
La variation des pluies est fonction de la latitude et leurs quantités diminuent du sud vers le nord. Ainsi la moitié septentrionale du Sénégal connaît un déficit pluviométrique persistant.
La moyenne des pluies est d’environ 600mm/an, soit un volume estimé de 120 milliards de m3.
2°) Les eaux de surface.
Trois bassins hydrographiques drainent l’essentiel des eaux de surface du Sénégal. Il s’agit du Sénégal, de la Gambie et de la Casamance.
a) le bassin du fleuve Sénégal a été longtemps caractérisé par une irrégularité dans les écoulements. Le débit variable durant l’année et d’une saison à l’autre, avec un module moyen de 732m3 par seconde, il produit un écoulement moyen de 23 milliards de m3.
b) le fleuve Gambie long de 1150km dont 280km seulement au Sénégal. Les modules moyens sont 100 à 150m3/s à Kédougou, ce qui correspond à un écoulement 3200000m3.
c) la Casamance n’est pas qu’une ria. Son débit de crue médiane est de 7,63m3/s à Kolda soit 52 millions de m3.
Au total, l’ensemble douces de surface traversant le Sénégal ou existant en permanence dans le pays se situe entre 40