la question qui suis je admet elle une réponse exacte?
Si ce que je suis aujourd’hui ne correspond plus à ce que j’étais hier, comment penser mon identité ?
Ricœur élabore de son côté une dialectique de l’ipséité et de la mêmeté.
L’ipséité du soi implique-t-elle une forme de permanence dans le temps qui soit une réponse à la question « qui suis-je ? ». La thèse de Ricœur est que l’identité, au sens d’ipse, n’implique pas un noyau non changeant de la personnalité. L’altérité s’accroît avec le passage du temps en ce sens que moi-même je deviens autre et je vois celui que j’étais comme un autre moi-même dans le passé. Je ne suis plus celui que j’étais, maintenant, je suis différent.
La question "qui suis-je" ne peux en aucun cas être exacte, puisque le terme même est profondément en contradiction avec la notion de personnalité (par définition changeante)
Nous sommes en constante évolution. Carl Rogers dans "Le développement de la personne" insiste sur la prise de conscience que nous ne sommes pas des individus figés dans un comportement précis, que nous soyons capables d'évolution et décrit le cheminement logique de l'individu à s'épanouir dans cette prise de conscience des sentiments variables qui le traverse.
Georges Canguilhem, père de l'épistémologie moderne lui, insiste sur la notion de normalité ou non et conclut que la normalité réside dans "le pouvoir de tomber malade et de s'en remettre", la normalité est aussi décrite comme une aptitude à l'adaptation et au changement, d'une liberté.
Alberto Giacometti, sculpteur et peintre tient les paroles suivantes "le sujet semble évoluer plus vite que je ne le représente." et exprime ainsi sa frustration de ne pouvoir construire son œuvre d'art de manière à ce qu'elle représente exactement la personne/sujet au moment ou il l'a commencé. De son travail toujours inachevé est né le mouvement du déconstructionnisme. (il me semble)
De cette sorte,