La rationalisation du parlementarisme
Grâce à des mécanismes divers, pour la plupart inventés peu de temps après la fin de la Première Guerre mondiale par les professeurs Hugo Preuss (en Allemagne) et Hans Kelsen (en Autriche), le constituant essaie d’obtenir ce qu’un système de partis simple et cohérent (bipartisme, multipartisme tempéré) procure naturellement dans les pays qui connaissent le parlementarisme majoritaire.
En France, sous la IIIe République, le régime parlementaire n’était pas rationalisé : ainsi, le constituant de 1875 n’avait expressément prévu ni la question de confiance, ni la motion de censure, ni même l’existence du président du Conseil. Lors de l’élaboration de la Constitution de la IVe République, le constituant a certes tenté de rationaliser le régime parlementaire, mais l’effort de rationalisation a été insuffisant, comme en témoigne l’instabilité gouvernementale chronique qu’a connue la France à l’époque de la « République des députés ».
[...] La rationalisation du régime parlementaire a parfaitement atteint le second objectif que