La rationalité limitée dans la prise de décisions
Depuis le début du XXème siècle les auteurs économiques s’intéressent à la prise de décision dans les organisations. Pour les précurseurs l’objectif de toute organisation est la maximisation de son profit. Faces aux tares des organisations dans leur processus de production et dans leur administration ils ont jugés utile de théoriser la prise de décision et ainsi de fixer les concepts permettant la situation optimale de profit. Cependant, plus tard dans le siècle d’autres auteurs vont critiquer ce principe de rationalité.
1. Le concept de rationalité, des approches divergentes
1. L’approche classique
La théorie classique en organisation stipule que les dirigeants d’entreprises sont de type homo oeconomicus. Connaissant toutes les solutions alternatives à un problème, ils sont à même de prendre la décision optimale, c'est-à-dire celle qui maximise le profit. Les auteurs rattachés à cette approche sont les précurseurs en matière de théorisation de la prise de décision dans les organisations et préconisent l’application de la démarche du « one best way ». Ils sont issus de la première moitié du XXe siècle, époque à laquelle la demande était forte du fait du faible degré d’équipement des ménages, la consommation et donc la production était de masse. L’objectif des entreprises était en conséquence d’obtenir des gains de productivité grâce aux économies d’échelle et à l’effet d’expérience, afin de minimiser le coût marginal par rapport au prix de vente afin de maximiser le profit réalisé. De plus, une augmentation de la production requière une augmentation des facteurs de production, et donc un besoin de main d’œuvre se fait ressentir. Les entreprises ont recours à des immigrants et des paysans, qui ne sont pas formés aux techniques industrielles. C’est pourquoi Fayol et Taylor vont mettre en avant le concept de rationalité des dirigeants qui doivent mettre en œuvre des techniques de production adaptées à la demande.