La rationalité limitée
La rationalité limitée
Les managers doivent sans cesse prendre des décisions conditionnant la survie de leur entreprise. Ces décisions revêtent donc une importance particulière. Cependant, cela ne veut pas dire qu’elles seront toujours rationnelles. Nous verrons dans un premier temps, dans quelle mesure les dirigeants peuvent être rationnels dans leur prise de décision et dans un second temps nous présenterons les outils de gestion qu’ils peuvent exploiter afin que leurs décisions tendent vers l’efficience économique.
1. Le concept de rationalité, des approches divergentes 2.1. La théorie classique D’après les auteurs classiques, le dirigeant a une connaissance parfaite de l’environnement de l’entreprise, des conséquences de ses décisions et des facteurs agissant sur l’organisation. Il peut ainsi prendre la décision qui sera la plus appropriée (généralement celle qui permettra de générer le plus grand profit). Les dirigeants sont des « homo-oeconomicus », c'est-à-dire qu’il est considéré comme rationnel. Autrement dit, il a des préférences et qu'il peut ordonner, il est capable de maximiser sa satisfaction en utilisant au mieux ses ressources et il sait analyser et anticiper le mieux possible la situation et les événements du monde qui l'entoure afin de prendre les décisions permettant cette maximisation. Pour les auteurs classiques, il n’existe qu’une solution optimale « One best way ». Le souci majeur étant seulement de faire corréler le prix de vente avec le cout marginal.
2.2. L’approche des auteurs behavioristes Simon considère, à partir de 1955, rejette l’hypothèse de la rationalité parfaite du décideur. Le décideur, ne pouvant avoir connaissance de toutes les informations pour réduire l’incertitude de l’environnement, recherche un résultat « satisfaisant » plus qu’un résultat « optimal ». Simon remet donc en cause la théorie classique vu précédemment. A la même