La reforme scolaire
Sur quelles données le décret s'appuie t-il ?
Le projet de décret se fonde sur trois types de données : un rapport de l'Académie Nationale de Médecine de 2010, une étude internationale ayant confirmé le déclassement de la France au niveau de l'apprentissage de la lecture en CM1, et enfin sur des expérimentations de semaines de 4,5 jours de cours, considérées comme concluantes, dans des villes françaises de taille moyenne et en milieu rural. L'Académie Nationale de Médecine. Le Ministère reprend les arguments d'une partie des médecins et chronobiologistes de l'Académie : « Depuis la mise en place de la semaine de quatre jours en 2008, les écoliers français ont le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE : 144 jours contre 187 jours en moyenne. Ils subissent de ce fait des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde. Selon les scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant, cette extrême concentration du temps est inadaptée et préjudiciable aux apprentissages. Elle est source de fatigue et de difficultés scolaires ». Pour les chronobiologistes, un week-end de pause de deux jours altère la capacité de l'enfant à reprendre l'école le lundi matin, car ce dernier s'est en quelque sorte déconnecté de l'école et s'est souvent couché tard le samedi soir. Sa concentration n'est optimale qu'à partir du mardi à 12h. La coupure du mercredi rompe de nouveau le rythme, engendrant une nouvelle fatigue si les enfants se couchent tard le mardi soir. Aussi, « pour tenir compte des données biologiques, il faudrait une année scolaire de 180 à 200 jours (avec comme corollaire la réduction des grandes vacances), 4 – 6 h de travail par jour selon l’âge de l’élève, 4 jours et demi à 5 jours de classe par semaine en fonction des saisons ou des conditions locales ». Pour compenser un rythme plus important de fréquentation de l'école, il s'agirait de faire