La relation empirique entre l’augmentation de la population (la croissance économique) et l’environnement
Les effets des croissances démographique et économique sur l’environnement sont majeurs ; suite à l’explosion démographique depuis le XIXe siècle, et la forte croissance économique qui s’est produite à partir de la révolution industrielle, l’environnement a été profondément modifié. L'homme a adapté le paysage à son usage (plantations, canaux, infrastructures) ; il consomme des ressources naturelles non renouvelables ; il génère également de la pollution, qui a des impacts locaux et qui a une influence largement admise sur le climat général. Limiter ces effets passe par l’utilisation de modes de production plus propres, en particulier grâce au progrès technique, et par le contrôle de la démographie humaine. Selon les territoires et leur richesse en ressources naturelles, une surface donnée ne peut soutenir qu'une quantité limitée de population. Lorsqu'il y a plus de personnes que ne peut le supporter un territoire, l'« excédent » humain risque d'être éliminé de manière « naturelle », par des famines par exemple. Un des aspects les plus épineux du problème de la surpopulation est que, plus il y a d'hommes à loger, plus d'espaces sont utilisés pour les loger (habitat), ce qui réduit ainsi les surfaces disponibles pour l'agriculture et l'élevage, alors que ces activités servent précisément à nourrir les hommes. Plus encore que le problème de l'épuisement des ressources non renouvelables, celui des relations diversement conflictuelles entre croissance économique et état de l'environnement fait l'objet de débats nourris et parfois confus. On peut distinguer deux grandes catégories de problèmes en discussion dans ce contexte :
La surexploitation des ressources renouvelables (déforestation, surlabourage et surpâturage pouvant conduire à la désertification, diminution de la biodiversité, surpêche). Ces problèmes sont eux mêmes d'une double nature :