La Religion En De Mocratie
A l'étude d'une cartographie actuelle des relations entre religion et Etat, on voit que ces derniers adoptent tous une vision différente sur l'intégration de la religion en démocratie. Ainsi on observe d'une part des États qui optent pour une séparation stricte entre religion et Etat et d'autre part des États qui font de la religion une composante essentielle au point de disposer d'une religion étatique. Avant d'aller plus loin il convient de se demander de quelle religion parle t-on ? En fait il s'agit ici d'étudier la religion comme un « fait social » et non le contenu de ces religions, même si on le verra plus loin que selon les religions, le rapport à la démocratie change. Étymologiquement religion vient de deux racines différentes qui nous offrent deux interprétations différentes : religare d'une part qui signifie relier et religere d'autre part qui signifie lire avec recueillement. La religion fait partie du domaine du sacré opposé au profane. Durkheim vient interpréter la première signification de la façon suivante : la fonction de la religion est de créer du lien social. De cette première définition on ne peut qu'aller dans le sens positif quant rapport de la religion à la démocratie. En effet si l'on définit la démocratie comme « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour la peuple » on tient comme présupposé que le peuple doit coexister afin de mener des décisions communes, et quoi de mieux pour favoriser la coexistence que la création de liens sociaux. Or si l'on s'intéresse à une définition davantage élaborée de la démocratie, on constate que le rapport que tient la religion face aux régimes démocratiques se complexifie. La démocratie dispose de fait de valeurs progressistes, dans ce régime la loi se doit d'être commune à tous. Par essence cela rend le « modèle démocratique comme antithétique au sacré » car la religion révèle plus de la tradition que du progrès. Comment peut-on alors résoudre ce rapport tendu que