« La religion est l’opium du peuple » qu’en penser vous ?
La religion est une superstructure, c'est-à-dire un groupe d’individus plus ou moins hiérarchisés et organisés autour d’un contrat qui en régit les actes (Union Européenne, URSS, partis politiques, syndicats…). Comme toute superstructure, elle est une « auberge espagnole » : où l’on ne trouve que ce que l’on y apporte.
« La religion est l’opium du peuple »nous disais Marx parle-t-on de la foi religieuse ou de l’institution religieuse ? S’il s’agit de la foi religieuse, je pense que Marx avait raison de la considérer comme « opium du peuple » dans le sens où les religions tout comme l’opium endorment les consciences, donc endorment les douleurs et les angoisses qui y sont liées. D’ailleurs, les pratiques méditatives (les psaumes et récitations en sont) augmentent le taux de sérotonine dans le sang, qui est un neurotransmetteur proche de la morphine d’où la « serenité » qui en découle. Les mythes, totems, dieux, etc... sont des produits de notre conscience ; ils ont la fonction biologique de calmer nos angoisses de perte (perte de vie, de proches, notre propre mort). Croire en des dieux, produits de notre conscience, ou en un Dieu unique dans lequel tous les précédents se sont cristallisés ne change rien à cette fonction biologique. Croire en un Dieu unique ou en un Au-delà qui n’a plus le nom de Dieu mais qui en a les attributs de transcendance ne change rien non plus à cette fonction biologique. Il s’agit toujours de proposer à l’être humain un Salut, c’est-à-dire une délivrance par rapport à sa souffrance existentielle, un moyen de transcender à demeure sa vie physique et temporelle. Jusque la, nous parlons de la foi religieuse. Est-elle un danger pour le « peuple » ? J’aurais plutôt tendance à penser qu’elle est un moyen de défense efficace utilisé de longue date par de nombreuses sociétés contre le gouffre de l’angoisse de perte, un phénomène adaptatif en quelque sorte.
Mais lorsque