La religion nourrit-elle l’amour ?
Accroche :
Les religions ont été souvent un facteur de guerre civile, d’oppression et en même temps elles ont souvent contribué à poser les bases de rapports sociaux plus équitables.
Citer le sujet :
On peut donc se demander si la religion nourrit l’amour.
Analyse problématique :
L’étymologie du terme religion renvoie au terme latin re-ligare, c’est-à-dire la religion qui relie des Hommes. Dans cette optique, la religion semble nourrir un amour mutuel, fraternel au sein d’une communauté de croyants mais on peut se demander si cet amour mutuel n’est pas limité à une préférence communautaire. Par ailleurs, une préférence communautaire met en valeur un collectif et pas forcément l’épanouissement individuel.
Il y a une seconde étymologie du mot religion, qui pose un autre ensemble de questions. Elle se réfère au terme latin re-ligere qui signifie se recueillir, la religion est alors aussi comprise comme une exploration de soi-même.
Cette deuxième approche va souligner l’importance d’un amour pour l’absolu. Toutefois cette approche n’a-t-elle pas des limites ? L’amour de l’absolu n’est-il pas abstrait ? L’amour de l’absolu ne mène-t-il pas à négliger l’amour pour l’humanité ? Cet amour qui va de soi à l’absolu, n’est-il pas d’abord la recherche d’un amour personnel, subtilement égocentrique ?
Ces deux étymologies nous amènent à une tension au sein même de la religion et de son rapport à l’amour. Souvent la communauté religieuse se méfie de l’amour spirituel individuel ; réciproquement l’amour spirituel prend souvent des distances avec une communauté jugée tiède devenue une religion de routine interdisant à l’individu de voir au-delà du collectif.
Annonce du plan :
I) Dans un premier temps, on se demandera si l’amour religieux n’est pas préférentiel et conditionnel au point qu’il faille s’en détacher en devenant athée ou agnostique.
II) Dans un deuxième temps, on essaiera de voir si la religion ne propose