La religion n'est-elle qu'une consolation infantilisante ?

1667 mots 7 pages
1. Détermination du problème

1.1. Définitions

La religion au sens le plus large désigne l’ensemble des faits sociaux ritualisés tournés vers une dimension surnaturelle ou métaphysique.

Une consolation permet de dépasser les chagrins et les déceptions pour « repartir ».

1.2. Forme de la question

« N’est-elle que » : la question apparaît restrictive. Il ne s’agit pas de savoir si la religion apporte aux uns une consolation infantilisante (alors qu’elle apporte aux autres quelque chose de très différent), mais de décider si elle se résume à cela.

« Consolation infantilisante » présente aussi une connotation passablement négative, pour ne pas dire brutalement polémique. Il s’agit de savoir si le fidèle se retrouve, par la consolation religieuse même, réduit à la condition de petit enfant cajolé. Plus grave, elle laisse entendre une forme d’escroquerie mentale, comme si la religion exacerbait les chagrins pour mieux les consoler, subordonnant ainsi les esprits à son autorité.

1.3. Relations entre les termes

Un sous-entendu oriente la question : avant l’expérience religieuse, l’individu rencontrerait des chagrins dont il parviendrait à se consoler dans la religion ; mais dans le même temps, elle le réduirait à un statut infantile.

Le problème se situe à ce niveau. Les chagrins dus à l’expérience (adulte) de la vie nous poussent-ils à chercher dans la religion (c’est-à-dire dans l’expérience du groupe social « soudé » dans une même croyance) une consolation immature ? La religion se résume-t-elle à cette régression volontaire des soucis de l’adulte vers les insouciances enfantines ?

2. Réponse spontanée et réponse paradoxale justifiées

Du fait même qu’elle s’oriente vers des explications surnaturelles ou irrationnelles, la religion empêche d’emblée tout recours à la raison. Elle flatte notre désir de merveilleux, et par là même nous console du désenchantement du monde, lequel constitue la racine commune de tous nos chagrins.

Au

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