La rochefoucauld
La Rochefoucauld, dans ses Maximes, écrit : « On blâme l’injustice, non pas par l’aversion que l’on a pour elle, mais pour le préjudice que l’on en reçoit. ».
Le philosophe nous présente donc ici la position, la réaction de l’Homme envers l’injustice. Cependant, par le terme « blâmer », entend-il la punition, le châtiment réservé aux hommes coupables d’injustice, ou penche t’il plutôt vers la perception naturelle de l’homme, son ressenti, sa capacité à définir, à juger ce qui est injuste ? La première possibilité implique donc que l’Homme connaisse la vraie justice et que la Rochefoucauld considère la justice légale comme légitime en tout point. L’idée de justice est néanmoins, selon Pascal, difficile à saisir et jusqu’à maintenant non atteinte comme en témoigne l’évolution perpétuelle de la justice légale. Ainsi, dans un premier temps, La Rochefoucauld nous présente une définition négative de la perception de l’injustice par l’Homme. Pour lui, ce jugement ne provient pas de « l’aversion que l’on a pour elle ».Cela signifie-t-il que l’Homme a un dégoût naturel envers l’injustice, mais que ce n’est pas sur ce dernier que l’Homme appuie son jugement ou que, aucun contraire, l’idée de justice état insaisissable, qu’il ne fait pas clairement la distinction entre juste et injuste ? Dans ce cas on ne pourrait donc pas justifier notre perception de l’injuste comme une inclination instinctive, naturelle et qu’il faudrait en chercher les sources ailleurs. D’où la seconde