La russie
I - Un État en recomposition
1.Une recomposition territoriale
Le 8 décembre 1991, l'URSS cesse « d'exister comme réalité géopolitique et sujet de droit international ». C'est la fin d'une expansion territoriale russe ancienne et qui répondait à une logique de protection contre les envahisseurs et de contrôle des débouchés maritimes. La Russie perd ainsi le contrôle de nombreux ports ainsi que le contact direct avec l'Europe et le Moyen-Orient. Elle n'en reste pas moins un État de plus de 17 millions de km2.
Les frontières issues de 1991 sont de plus contestées par l'« étranger lointain ». Certains litiges remontent à l'époque soviétique : les quatre îles Kouriles, par exemple, occupées depuis 1945 alors qu'elles n'ont jamais appartenu à l'Empire, continuent d'envenimer les rapports russo-japonais. La définition unilatérale d'une zone économique maritime de 200 milles marins en 1984 multiplie les conflits avec les Norvégiens, les Suédois, les Japonais et les Américains.
« L'étranger proche » juge parfois contestables les frontières issues de l'ex-URSS. Les frontières de la région du Caucase sont ainsi sources de conflits d'autant plus que la Russie n'a pas renoncé à exercer une forte influence sur les anciennes républiques de l'URSS, notamment à travers la CEI
2.Une recomposition politique
Le système totalitaire soviétique a été remplacé par des institutions démocratiques s’organisant selon un système fédéral. Un système d'élections pluralistes a été mis en place à toutes les échelles du système politique, alors que la fête nationale a été fixée le 12 juin, date de la première élection au suffrage universel du président de la Russie en 1991. Les textes fondamentaux de la Constitution de 1993 garantissent les libertés fondamentales. La décentralisation a permis aux régions d'assumer de nombreux pouvoirs, en particulier réglementaires. L'État s'est enfin désengagé de la vie économique en privatisant la