INTRODUCTION L’idée de réaliser mon mémoire sur le thème de l’exclusion sociale m’est venue suite à l’étude de cette notion tout au long de mon parcours scolaire (lycée et formation continue d’assistant de service social). On définit l’exclusion sociale comme étant « un phénomène social caractérisé par les difficultés d’intégration à la société d’un nombre croissant d’individus ». Ce processus tend à s’aggraver avec la persistance du chômage. Selon Lamarque G., il existe différentes formes d’exclusion comme l’exclusion du travail, du logement (en raison de la pauvreté ou de revenus précaires), l’exclusion liée à l’isolement de la personne, à l’immigration, à l’éducation ou encore liée à la maladie. Les individus concernés par cette forme d’exclusion sont multiples : personnes âgées, personnes en situation de handicap, jeunes adultes, personnes en situation de précarité et bien d’autres. Ainsi, parmi cet échantillon de population, le cas des sans domicile fixe m’a très rapidement captivé et d’autant plus suite à plusieurs expériences, observations et constatations. Tout d’abord ce fut une expérience personnelle, observée au sein de mon entourage et au cours de laquelle, la personne perdit tour à tour sa famille, son emploi et son logement, le conduisant alors à la rue, qui m’intrigua. Mon hypothèse relative à la cause de cette déchéance était selon moi, liée à l’alcool. C’est à partir de cette situation que mon questionnement se mit en marche et qu’il me parut nécessaire d’approfondir mes connaissances sur cette population grâce à des lectures et des entretiens. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui a mené une enquête auprès des personnes fréquentant les lieux d’hébergement ou de restauration gratuite, une personne est qualifiée de sans-domicile « lorsqu’un jour donné si la nuit précédente, elle a eu recours à un service d’hébergement ou si elle a dormi dans un lieu non prévu pour l’habitation » (rue, abri de