La résistance française
La résistance intérieure française désigne l'ensemble des mouvements ainsi que des réseaux clandestins qui, durant la Seconde Guerre mondiale, ont poursuivi la lutte contre l’Allemagne et ses relais collaborationnistes, sur le territoire français, depuis l'armistice de Juin 1940 jusqu’à la Libération en 1944. Cette lutte s’est manifestée sous différents aspects tels que des actions de renseignement, de sabotage ou des opérations militaires contre les troupes d’occupation, essentiellement allemandes, mais également contre les forces du régime de Vichy. Toutefois, elle englobe aussi des aspects plus civils et non-violents comme l'existence d'une vaste presse clandestine, la diffusion de tracts, la production de faux papiers, l'organisation de grèves et de manifestations, la mise sur pied de multiples filières pour sauver les prisonniers de guerre évadés, les réfractaires au STO ainsi que les Juifs persécutés. La résistance française, dite l'armée des ombres, rassemble, des hommes comme des femmes, de toutes classes sociales et ouvertement exposés à une terrifiante répression de la Gestapo, de l’Abwehr, de la Wehrmacht, ainsi que de la Milice française. Elle se manifeste en ville comme à la campagne, et, bien qu’elle ne rassemble pas plus de 3% de la population française, elle n'aurait pu survivre ni se développer sans de multiples complicités populaires, en particulier à l'époque des maquis.
Au total, en France, à cette époque, les femmes représenteront 15% des déportés politiques. Par conséquent, nous nous sommes demandées pourquoi il existait un tel écart entre le nombre d’hommes et de femmes déportés. Au moment de la seconde guerre mondiale, le statut de la femme la protégeait-elle de la déportation et donc de la mort ? Pour répondre à cela, nous avons choisi de traiter plusieurs figures féminines emblématiques de la résistance française et d’étudier si, suite à leur arrestation, elles avaient été déportées. On considérera dans