Avant d'entrer dans le détail, petit détour par la technique pour capter comment tout ça fonctionne. Le son est une vibration acoustique dans un milieu élastique (solide, liquide ou gazeux) qui se propage dans le temps et dans l’espace. Il est caractérisé par sa fréquence, son amplitude, sa vitesse. Le spectre sonore se décline en fréquences (c'est le nombre d'oscillations de la vibration acoustique en une seconde). La vibration est rapide (fréquence élevée), cela donne un son aigu, quand la vibration est lente (fréquence basse), un son grave. Or, première caractéristique qui intéresse (notamment) les militaires, l'oreille humaine n'entend qu'une partie du spectre sonore : en gros, en dessous de 20 Hz (les « infrasons ») et au dessus de 20 000 Hz (les « ultrasons »), le son existe mais nous ne l'entendons pas. Entre les deux, c'est ce qu'on appelle le « domaine d’audibilité », ce qu'on entend : entre 20 Hz et 200 Hz, c'est le domaine des basses fréquences (sons graves), entre 200 et 2000 Hz celui des fréquences moyennes (sons medium), et entre 2000 et 20 000 Hz des hautes fréquences (sons aigus). La capacité à entendre les basses et hautes fréquences varie d'une personne à une autre, selon l'âge et selon la santé. Par ailleurs, la sensibilité de l'oreille varie selon la fréquence du son : l'oreille est moins sensible aux basses fréquences (le point le plus sensible se situant entre 3000 et 4000 Hz), et on perçoit mieux les fréquences graves et aigues à fort niveau. Enfin, l'oreille a besoin de silence pour récupérer, et cet espace de silence doit être plus important lorsque l'on a subi de fortes intensités. Deuxième caractéristique notable : il n'y a pas que l'oreille qui perçoit les sons – en réalité, tout notre corps (et tout corps en général) y réagit : mets toi près d'une enceinte qui crache des basses et tu sentiras tes intestins tressauter. Notre corps peut y compris percevoir une partie des infrasons et des