La satire sociale dans le monologue de Figaro
En premier lieu, le monologue de Figaro représente une critique de la société, notamment car Beaumarchais y dénonce la société inégalitaire de son temps, où le rang social dans lequel on naît prend le pas sur le mérite personnel comme par exemple lorsqu’il dit du comte « vous vous êtes seulement donné la peine de naître, et rien de plus ». Il considère par conséquent qu’il est supérieur au comte, qu’il considère comme un homme ordinaire, car Figaro a toujours du se battre dans la vie alors qu’Almaviva (le comte) profite de sa bonne naissance, lorsqu’il dit « Il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes, et vous voulez jouter… ». Par l’utilisation ironique de l’expression « vous voulez jouter.. », il sous-entend que le comte n’a aucune chance face à lui car son mérite devrait lui accorder une forme de supériorité par rapport à la simple naissance du comte.
En plus de cela, Beaumarchais critique aussi la société en dénoncant son côté malhonnête car selon lui, la misère dans laquelle vivent les roturiers rend ces derniers malhonnêtes. Il dénonce ceci au travers de Figaro qui, bien qu’ayant multiplié les tentatives d’exercer des métiers honnêtes, echaîne les échecs et donc à qui il ne reste « plus qu’à voler ». En somme, l’auteur met cela en emphase de par le fait que c’est en exerçant le métier le moins honnête (banquier de pharaon) que Figaro obtient le plus de reconnaissance. L’auteur utilise également l’euphémisme « pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir » pour montrer qu’à cette époque, savoir mentir et manipuler les gens vaut mieux que d’être instruit, ce qui montre clairement qu’à l’époque, on faisait l’apologie du mensonge au détriment du mérite. Toujours à propos du caractère malhonnête de la société,