La seine était rouge
Il existait cependant déjà une technique d’imprimerie inventée plusieurs siècles auparavant en Chine, la xylographie.
LA XYLOGRAPHIE
La xylographie, premier procédé d’impression, est inventée par les Chinois au viiie siècle. C’est une technique qui utilise des planches en bois tendre : les caractères (pictogrammes, chiffres ou lettres) ou les dessins sont gravés et apparaissent en relief. Il suffit ensuite d’appliquer sur les parties encrées la feuille à imprimer.
Vers 1045, le Chinois Bi Sheng invente les caractères mobiles en porcelaine qui permettent de composer et d’imprimer un texte sans avoir à graver une nouvelle plaque pour chaque page. Mais comme la langue chinoise nécessite de 2 000 à 40 000 caractères, les imprimeurs abandonnent l’invention.
Le caractère mobile fait à partir de moules est inventé indépendamment par les Coréens au xive siècle, mais ils lui préfèrent également l’impression traditionnelle sur bloc.
L’IMPRIMERIE À CARACTÈRES MOBILES
Au milieu du xve siècle, Johannes Gutenberg met au point les caractères mobiles en métal. Ce sont des petits blocs de métal portant une lettre, un chiffre ou un symbole. Il élabore également la première presse à bras.
L’imprimerie moderne naît en s’inspirant de différentes inventions : les techniques chinoises de l’imprimerie, la fabrication du papier, les poinçons des orfèvres, les presses à vis utilisées par les vignerons pendant les vendanges. Gutenberg imagine également une encre grasse capable de sécher rapidement.
VERS LA MÉCANISATION
Trois siècles après l’invention de Johannes Gutenberg, l’imprimerie n’a toujours pas connu d’amélioration technique majeure. Les typographes doivent composer les textes entièrement à la main, caractère par caractère.
Vers 1800, les progrès se concentrent sur l’augmentation des tirages et sur la vitesse d’impression. En 1814,