D'après Stendhal, le roman est «un miroir que l'on promène le long d'un chemin». Dans cette perspective reproductrice de l'art romanesque, la fonction des personnages est donc de représenter la société dans laquelle il vit. Pourtant il semble probable que ces être fictifs remplissent d'autres fonctions et nous verrons donc si l'auteur des personnages de roman se limite à une fonction mimétique vis-à-vis de la société. Il apparaît de ce fait que certes, le personnage de roman reflète la société dans laquelle il vit, mai qu'il déforme la réalité et qu'il remplit pourtant d'autres fonctions.

Tout d'abord, ces êtres fictifs s'inscrivent dans un milieu social. Toute leur vie dépend effectivement du monde alentour, et une étroite interaction avec ce lieu contribue à «l’enracinement» des personnages dans l’histoire. On pourrait parler ici de déterminisme social en extrapolant quelque peu, car qu'est ce que la société sinon l'immense réactif avec lequel l'âme du personnage réagit pour former un produit de son milieu. Dans Bel Ami, de Guy de Maupassant, le personnage principal gravit les échelons sociaux grâce aux femmes, et malgré l'immense de son geste ,il parvient dans la dernière page à prétendre à la députation. Cet homme dont l’expérience se résumait à la somme de ces illusions en se mêlant à la société a perdu cette candeur au bénéfice de la réussite. Il reflète à la fin un type social, en incarne le stéréotype; Georges Duroy est archétype de l'arriviste. Ensuit e, il semble que souvent le personnage s'inspire d'une personne réel. L'auteur ne peut après tout que ce qu'il connait avec vraisemblance et consciemment ou inconsciemment, il s'inspire de ses connaissances, de ses rencontres ,en résumé, de sa connaissance de l'âme humaine. Cette tendance serait particulièrement remarquable dans le genre de roman historiques ou les êtres fictifs se veulent la résurrections imaginaire d'un homme véritable du passé. Dans l’œuvre abondante d'Alexandre