La social-démocratie
À l’origine, l’idéologie sociale-démocrate se développe à travers la 1re Internationale, première organisation politique du mouvement ouvrier, et revendique le pouvoir politique. Le marxisme deviendra la doctrine officielle de la social-démocratie à partir de 1896, l’idéologie continuant de se développer à travers la IIe internationale, avec comme objectif de combattre l’État bourgeois.
L’idéologie sociale-démocrate se verra séparée entre réformistes et révolutionnaires, les premiers (réformistes) acceptant le cadre de la démocratie parlementaire des régimes capitalistes tandis que les deuxièmes (révolutionnaires) le refusent, le considérant comme étranger au mouvement ouvrier.
La Première Guerre mondiale ébranlera l’internationalisme des mouvements prolétariens, démontrant davantage l’attachement des partis sociaux-démocrates à leur cadre national. La révolution russe provoquera une rupture entre socialistes et communistes, ces derniers rejoignant l’Internationale communiste de Lénine. La démocratie et le pluralisme politique deviendront des notions phares dans la pensée sociale-démocrate. C’est à partir de là que la social-démocratie évoluera et se démarquera peu à peu du marxisme. Suite à la Seconde Guerre mondiale, les partis sociaux-démocrates au pouvoir nationaliseront de larges pans de leur économie nationale. L’économiste Maynard Keynes fournira un apport important de théories à l’idéologie sociale-démocrate en train de se réformer. Le succès de l’économie mixte qu’il valorise convainc de nombreux partis, de moins en moins radicaux, à rompre avec l’ancien discours marxiste qui caractérisait l’idéologie sociale-démocrate. On tente même de modifier la clause IV des statuts du parti qui établit comme finalité du socialisme la « propriété commune des moyens de production », ce qui sera fait en Allemagne par le SPD. De 1945 à 1973 la social-démocratie connut un « âge d’or », s’imposant aux forces