La société de cour au xvii°
Alors que la France féodale tend à disparaître au profit d’un État monarchique centralisé, on voit naître au XVI° siècle, sous la dynastie des Valois Angoulême, le système de Cour. Pourtant, cette Cour de France n’a pas encore le poids et l’importance de celle de Louis XIV. En effet, on est d’abord confronté à une noblesse à la Cour et non à une noblesse de Cour, du fait du fort attachement des grands à leur autonomie, à leur possession territoriale et surtout à leur méfiance du pouvoir central. À cette époque, la taille de la Cour est variable, par son caractère nomade et surtout puisque la présence régulière n’est pas une obligation. Ce nomadisme s’effectue selon la logique du « gouverner, c’est voyager et voyager c’est gouverner » et en fonction des saisons, des épidémies, des loisirs de chasses… Néanmoins, un estompement progressif de l’absentéisme se fait sentir, face aux faveurs qu’on peut espérer y obtenir et aux fêtes qui s’y déroulent.
Le système de Cour devient ensuite plus rigoureux, avec notamment Henri III (1551-1589) et l’établissement d’un protocole assez stricte, qu’est l’étiquette, qui distingue le roi de son entourage (avec par exemple le cérémonial du lever). Les Valois comprennent vite que la Cour est un moyen de détourner la passion féodale. La Cour se police et devient alors un modèle. Avec Henri IV (1553-1610) et l’avènement des Bourbons, la Cour perd de son éclat, puisque le roi se place comme le « premier gentilhomme du royaume » et qu’il se moque un peu de la bienséance. Il en va de même avec son fils Louis XIII (1601-1643), qui comme son père, est un roi guerrier. La Cour sous Louis XIII est plus un foyer d’intrigues et de complots contre le pouvoir central. Différentes factions s’y opposent et le cardinal Richelieu se donne alors comme objectif d’y faire le ménage mais aussi de transformer le roi en mécène. Louis XIV (1638-1715) poursuit son œuvre. Bien que les débuts ne soient pas novateurs,