La société dénature-t-elle l’homme ou l’humanise-t-elle ?

1854 mots 8 pages
Introduction
De nos jours, avec le développement de la société, l’Homme éprouve, comme paradoxalement, un besoin de plus en plus vif de « retourner à la Nature ». Les promoteurs immobiliers profitent souvent de cette mentalité pour établir leur stratégie de vente. Ils visent à séduire les consommateurs d’acheter leur maison de rêve dans les campagnes, au bord de la mer, ou tout au moins près d’un espace vert ou d’une rivière (artificielle ou non). L’essor de voyage d’éco-tourisme renvoie sans doute aussi à cette envie d’un retour à « l’état de nature », un état à l’opposition du stress, du chaos, et de la société qui semble « dénaturer » l’Homme. Rousseau, dans ses nombreux essais, évoque déjà cette idée selon laquelle la civilisation ou la société corrompt l’être humain, le dépouille de certaines qualités innées (celles issues de la nature) telles que la simplicité, la liberté d’esprit, la bonté, etc.
Pour autant, l’Homme à l’état brut, à l’état de « nature » serait-il si beau et idéal que nous le prétendons? Le « paradis » qui est « perdu » représente-il vraiment un habitat où l’Homme peut s’épanouir ? Rappelons-nous l’œuvre de l’écrivain anglais William Golding – Lord of the Flies , dans lequel l’auteur s’interroge sur l’Homme livré à lui-même, sur le danger et les risques qui traversent la vie de l’être humain retourné à un état proche de l’animal.
Ainsi la société dénature-t-elle l’Homme ou l’humanise-t-elle ? Si nous parlons d’une « dénaturation » de l’être humain, cela impliquerait l’existence d’une nature propre à l’Homme qui peut être éventuellement perdue ou souillée avec l’apparition et le développement de la société. Pourtant, l’Homme serait-il toujours digne de ce nom – s’il est par hasard -- dépourvu de cette nature et se met au rang des animaux ? A l’écart de la société, de ses règles et de ses institutions, l’Homme sera-t-il toujours l’Homme ?
L’ambivalence du terme « nature » nous conduit donc à réfléchir sous deux angles : d’un côté, la «

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