Pk lom trans natur
Voici la correction/conseils:
Ne pas se tromper de sujet. La question n’est pas : « est-ce que l’homme transforme la nature ? ». Que l’homme transforme la nature est évident et présupposé par le sujet. La question n’est pas non plus « comment l’homme transforme-t-il la nature » ou encore « l’homme doit-il transformer la nature ? » (les réflexions écologiques sont hors sujet). Il faut être rigoureux : « pourquoi » demande une réflexion sur les causes ou les raisons de la transformation de la nature. Pour éviter le hors sujet, veillez à formuler clairement une réponse à la question, du type : « L’homme transforme la nature parce que…, à cause de…, pour… ».
Le mot « nature » dans le sujet désigne d’abord l’environnement, l’ensemble des choses qui ne sont pas artificielles. Mais il n’est pas interdit de l’entendre aussi au sens de « nature humaine ». L’homme en effet transforme non seulement les choses extérieures mais aussi sa propre nature par l’éducation. Cf. le texte de Bataille qui évoque « les deux négations » que l’homme fait à la nature : celle que « d’une part, l’homme fait du monde donné » par la technique et celle qu’il fait « d’autre part, de sa propre animalité » par l’éducation. La question pouvait alors se poser de savoir laquelle de ces deux négations est première et fondamentale. On pouvait « chercher si l’éducation est la conséquence du travail, ou le travail la conséquence d’une mutation morale » (Bataille).
La référence au mythe de Prométhée de Platon est indispensable pour traiter le sujet. Il s’agit du minimum requis au baccalauréat pour une copie passable (entendez par la qu’il est difficile d’avoir la moyenne ici sans l’évoquer). Penser à ce mythe (c’est-à-dire l’idée d’une déficience originelle