La société entre liberalisme et modernité
I / L’ombre et la lumière de la société libérale
La fable des abeilles de Mandeville : Mandeville en 1714 fait scandale avec sa fable dans laquelle il présente une ruche où tout se passe bien et où les abeilles sont prospères mais « chaque partie étant pleine de vice, le tout était cependant un paradis ». Il ajoute même que « ce vice bizarre et ridicule devenait le moteur même du commerce ».
« Le vice est aussi nécessaire à l’état que la faim l’est pour le faire manger ».
Mandeville s’opposait à l’idée de ses contemporains qui pensaient que le RU était un pays prospère car il était béni de dieu. Pour Mandeville si dieu nous bénissait vraiment, il nous rendrait honnête et donc pauvres. « Cesser donc de vous plaindre, seuls les fous veulent rendre honnête une grande rue. Il faut qu’existe le luxe, la malhonnêteté et l’orgueil si nous voulons en retirer le fruit ».
Cette thèse sera réactualisée par Weber dans l’Etique protestante et l’esprit du capitalisme
Le Mondain de Voltaire : « le superflu chose très nécessaire, a réuni l’un et l’autre hémisphère ». C’est une apologie du commerce. La société des marchands m’apporte par le doux commerce des deux hémisphères tous les plaisirs de l’existence. Pour voltaire « le paradis terrestre est où je suis » car grâce au commerce, j’obtiens des biens de tous les coins du monde.
Sénèque disait à Lucilius si tu n’es pas content du monde, au lieu de changer de climat change d’âme. ô le bon temps que ce siècle de fer parce que c’est le siècle du commerce
II / l’état de nature
L’état de nature est quelque chose de très complexe au 17ème siècle qui peut être pris dans des acceptions très diverses :
D’abord l’état de nature c’est l’état dont les « sauvages » portent encore la trace. Selon Diderot la vie des éthiopiens est la vie la plus innocente et simple qu’on peut trouver. L’Ethiopie apparaît comme le pays où règne « l’innocence et la simplicité des mœurs ».