la pensée, la réflexion critique constitue l’essence même de l’Homme, c’est-à-dire, ce qui ne peut pas ne pas être, ce qui fait que l’Homme est un Homme. En effet, c’est le propre de l’individu de pouvoir penser, d’avoir une vie spirituelle. Il doit être capable d’analyser la diversité du monde et de comprendre ce monde qui l’entoure d’une manière rationnelle, ainsi que de se former une opinion et des idées qui lui sont personnelles. Une personne, par la pensée, est aussi dans la mesure de concevoir quelque chose, mais aussi d’actualiser ses pensées en ne se cantonnant pas à une opinion ; il s’agit de mettre à l’épreuve ses idées, pour pouvoir penser rééllement, c’est-à-dire, pour mener une réflexion aboutissant à un jugement. La pensée se qualifie donc comme l’ensemble des phénomènes qui sont produit par l’esprit, ces phénomènes pouvant être de simples idées, des sentiments, ou la volonté de quelque chose. Nous nous posons donc la question de savoir si autrui est un obstacle ou pas à notre réflexion critique, notre pensée, puisque la solitude serait, à priori, une condition nécessaire de la pensée, c’est-à-dire, au contraire d’une notion contingente, ce qui doit être. On se demande alors si cette condition, autrement dit, une sorte de norme, voir d’obligation, est absolument nécessaire au fait de penser. La solitude étant l’état d’un individu, que ce soit ponctuel ou durable, isolé, qui n’est pas engagé dans aucun rapport avec autrui, c’est-à-dire, avec cet autre que soi, cette sorte d’autre moi et d’autre que moi à la fois. C’est pourquoi nous nous interrogeons sur cette idée de solitude nécessaire à la pensée quoique non suffisante dans le temps puisque l’Homme en tant qu’individu ressent un besoin de confrontation de ses opinions.

Partons donc d’abord du principe que la solitude est bien une condition nécessaire de la pensée dans le sens où un individu ressent le besoin d’être seul pour penser, puisque la pensée, étant le propre de l’Homme, est