La solitude
Pour certaines personnes, la solitude est une démarche intérieure voulue et choisie, tandis que pour d’autres, elle est un boulet. Pour chacun, elle est une réalité de la naissance jusqu’à la mort.
Antoinette Mayrat (1981) définit la solitude de deux façons: la solitude objective et la solitude subjective.
La solitude objective est un fait observable, c’est l’isolement qui est la privation de compagnie humaine, la mise hors du circuit social. Cette solitude est parfois choisie par la personne qui désire laisser son logement et se retirer dans une maison d’accueil, par exemple, mais elle est subie si la personne est forcée de se retirer dans un endroit qu’elle n’a pas choisi.
La solitude subjective est un phénomène du vécu qui échappe à l’observation et au contrôle. Elle est de l’ordre du sensible. C’est un état d’âme ressenti sur un mode émotionnel. Ce sentiment peut être douloureux et angoissant pour la personne qui l’éprouve.
Plusieurs auteurs ont fait la différence entre un état d’isolement et le sentiment de solitude. L’état d’isolement correspond à la solitude objective, le sentiment de solitude à la solitude subjective. Un état d’isolement n’engendre pas nécessairement un sentiment de solitude. Celui-ci peut naître chez des personnes parfaitement bien entourées.
L’isolement social représente le problème majeur de l’avance en âge dans nos sociétés industrialisées. Selon Jacques Fessard (1978), l’isolement social pose des problèmes réels, tant affectifs que matériels. L’auteur cite les conclusions d’enquêtes américaines sur l’isolement social: isolement résidentiel et isolement social ne coïncident pas nécessairement l’isolement social s’accroît à mesure que la personne vieillit l’isolement social affecte davantage les