La soul music: "la musique de l'âme"
Le terme soul apparait pour la première fois dans les titres des premiers albums de Ray Charles : Soul en 1958 et Soul Meeting en 1961. Le développement de la musique soul a été stimulé par deux tendances principales : l'urbanisation du rhythm and blues et la sécularisation du gospel. C'est Ray Charles qui mélangea sa passion pour le gospel avec les rythmes saccadés du rhythm and blues pour donner naissance à la soul. On retrouve donc dans le soul une partie de l’émotion sacrée mêlée à des thèmes profanes, souvent à forte connotation sexuelle. La soul puise ses racines dans le jazz, le gospel et le negro spiritual. La jeunesse noire l'a utilisée comme un mouvement contestataire pour réagir face à la communauté blanche.
À la fin des années 1950, la volonté de proposer au public blanc des artistes noirs originaux conduit plusieurs labels à rechercher des versions commercialisables de la musique noire. Les deux labels les plus influents sont alors Stax (près de Memphis) et la Tamla Motown à Détroit. On les oppose souvent et l’on parle alors de southern soul (Stax) plus proche des racines (soul rapide et incisif) et de northern soul, plus dansante et plus influencée par la pop. De même en termes de management, Motown (dont le slogan « la musique de la jeune Amérique » épouse les volontés d'émancipation de l'époque) est le premier label fondé et dirigé par un noir américain, le redoutable Berry Gordy. À l'inverse Stax est fondé par un blanc Jim Stewart, et nombre de ses plus fameux musiciens de séance sont blancs eux aussi (Steve Cropper, Donald "Duck" Dunn, Tom Dowd...).
La soul