Mi - sceptiques, soucieux et peut - être plutôt pessimistes, vous vous interrogez sur ce qui peut être apporté dans cet ouvrage comme valeurs. Un nouveau coup d’épée dans l’eau ? Creux verbiage ? Des résolutions sans lendemains ? Mensonges ? Mystification ? Oui, c’est cela chers amis ! Tels en seront les résultats si nous n’en sommes que des lecteurs distants et impavides, fermés à toute remise en question de nos comportements, à toute reconnaissance de la moindre responsabilité dans le danger qui nous menace. Mais tout peut changer si nous avons le courage de considérer le partage de ce livre comme le nôtre, comme celui de tous, sans arrière-pensée, sans calculs, sans aucune distinction de parti, de vision idéologique, politique ou religieuse.
C’est précisément l’une des visées du présent livre. Les tentatives de la moralisation étaient exclusivement à l’initiative et sous la responsabilité de l’Etat et de ses agents dans tel ou tel secteur de la vie publique (vérification des diplômes, l’utilisation abusive des véhicules de l’Etat, le recensement des Agents Permanents de l’Etat, la lutte contre les détournements et les rançons etc.). Mais ce livre, il est vrai, qui se voudrait être celui de l’Etat est d’abord pour la Société Civile en vue d’une action globale et conjuguée pour l’avènement d’une nouvelle éthique sociale. Mais acceptons nous d’en être les protagonistes éclairés, critiques, sans complaisance et engagés ? Tout peut changer si nous nous donnons le courage d’arrêter de rompre avec l’hypocrisie et le mensonge pour nous mobiliser corps et âmes dans la vérité et le désintéressement pour sauver une fois encore notre