La symbolique du pouvoir et de la violence dans tamango et le temps de tamango
Introduction
I/ Symbolique du pouvoir
1-Abus d’autorité
2-Non maîtrise du pouvoir
II/La symbolique de la violence
1-Le traitement
2-La révolte
Conclusion
Dans l’histoire de l’humanité, au temps de la traite négrière du XVIIe au XIXe siècle, l’Afrique est le théâtre d’un spectacle désolant. L’européen décide de ne pas reconnaître l’humanité de l’autre en tant qu’être égal, mais choisit de le dominer et de l’opprimer. Même après l’abolition de l’esclavage et bien plus tard dans la deuxième moitié du XXe siècle au moment où la plupart des pays africains furent indépendants, le regard sur soi ne pouvait se séparer de l’histoire de la domination et de l’oppression. Ce regard du colonisateur qui a fini par faire du colonisé un éternel assisté. Bon nombre d’auteurs se sont occupés de ces questions. Ainsi, s’agissant de la traite négrière, Hugo dénonce l’esclavage dans Bug-Fargal (1820), madame de Duras dans Ourika (1824). Quant au post-colonialisme Ahmadou Kourouma, dans Les Soleils des Indépendances relève que les indépendances n »ont été qu’un leurre. Ce sont ces mêmes questions dont traite respectivement Prosper MERIMEE dans sa nouvelle Tamango publiée dans la revue de Paris en 1929 qui parle de la traite négrière et Boris BOUBACAR DIOP dans Le Temps de Tamango publié en 1981 qui s’inscrit dans la lignée des romanciers soucieux d’engagement politique mais qui prend soin de le faire dans un genre littéraire inhabituel aux écrivains africains dans ces deux œuvres, les thèmes tels que le pouvoir et la violence sont abordé avec détermination. Toutefois, il conviendrait de se demander comment se manifeste le pouvoir et la violence dans les deux œuvres ? Ainsi, la réponse à cette question fera l’objet de notre analyse.
Le pouvoir se laisse transparaître dans les œuvres de Prosper MERIMEE Tamango et de Boris BOUBACAR DIOP Le Temps de Tamango de façon reccurente. Ce pouvoir apparaît à travers l’abus d’autorité que