La sécurité en france
Sécurité : évolution des concepts et des pratiques (1995-2005)
Le débat sur la sécurité revient régulièrement sur le devant de la scène car la sécurité représente un enjeu déterminant pour le citoyen et appelle des réponses de la part des responsables politiques.
La sûreté, garante de l’exercice des libertés et des droits reconnus à tous par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789, est un devoir primordial de l’Etat. Aux termes de l’article 12, "la garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée".
Depuis l’adoption de la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité du 21 janvier 1995, qui pose le concept de police de proximité, jusqu’au retour de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur en janvier 2005 - période couverte par ce dossier - la politique de sécurité intérieure a connu une réorientation de l’action opérationnelle favorisant une police d’investigation et d’interpellation. Avec les lois d’orientation et de programmation sur la sécurité et pour la justice de 2002 s’est mis en place un dispositif d’actions concertées contre la délinquance et les violences urbaines fondé sur la « culture du résultat ».
Ainsi, les programmes Police nationale et Gendarmerie nationale, contenus dans la mission interministérielle Sécurité de la LOLF, comportent, à partir de 2006, des projets annuels de performance composés d’objectifs et d’indicateurs de performance.
Dans le contexte de l’après 11 septembre 2001, la politique de sécurité publique intègre une dimension européenne croissante. La vidéo-surveillance connaît une légitimité nouvelle en même temps qu’une forte impulsion est donnée aux techniques de pointe dans le domaine de la surveillance électronique, telles que la biométrie.
Vers une politique de sécurité nationale (2005-2009)
Le Livre blanc sur la défense et