La terreur
La terreur, que l’on distinguera de la terreur blanche de 1795, fait figure de controverse dans l’Histoire de France. Désignée par certains comme un long épisode de massacres généralisés, par d’autres comme un indispensable prélude pour mener à bien la révolution, elle s’est caractérisée par une rare violence qui est « l’une des composantes de la mentalité révolutionnaire » (Michel Vovelle, La Révolution Française). Elle a été une véritable politique gouvernementale pendant plusieurs années, inscrite dans un cadre législatif et judicaire, mais a mis en sommeil la constitution de 1793. On pourrait définir la terreur comme étant un outil d’oppression gouvernemental ayant pour but d’ « anéantir » les opposants à la Révolution. On estime que la terreur a fait son apparition en 1793 et a pris fin dès chute de Robespierre le 27 juillet 1794.
En 1793, L’unité de la République est en péril : - les armées révolutionnaires reculent après la coalition européenne. - la levée en masse de 300 000 hommes provoque une insurrection dans l’Ouest de la France (notamment en Vendée) - les émigrés alimentent l’idée d’un complot aristocratique. - La crise économique n’a pas été résolue. ! Montée des troubles intérieurs et extérieurs. Pour éviter la déchéance de la toute première République, l’Etat révolutionnaire va mettre en place un appareil de gouvernement autoritaire à l’origine de cette « terreur ».
Mise en place d’appareils de contrôle par le gouvernement révolutionnaire : - 2 organes principaux : Le comité de sûreté générale : il est crée par la convention (qui a remplacée l’assemblée) le 2 octobre 1792. Il est en charge de la police et de la justice révolutionnaire. Il assure la mise en place de la terreur en favorisant les dénonciations. Le comité de salut public : mis en place en mars 1793, il contrôle dans un premier temps le pouvoir exécutif, mais son influence va ensuite largement s’accroître. - Réintroduction du tribunal révolutionnaire le 10 mars 1793 :