La théorie des avantages absolue de smith
Toute étude des échanges internationaux repose sur trois règles d'or, incontournables et universelles: les gains à l'échange sont le résultat des importations ; les gains à l'échange nécessitent le plus souvent une spécialisation ; les gains à l'échange n'ont pas de rapport avec un excédent de la balance commerciale. (cf. Patrick Messerlin, 1998, Commerce international, PUF, introduction, pp. 6-16). Ces trois règles sont importantes à souligner, car elles rectifient des idées erronées mais répandues dans le public.
Les gains à l'échange sont le résultat des importations
Une première idée répandue est que le commerce international apporte un gain grâce aux exportations et que les importations sont un mal nécessaire pour pouvoir exporter. Or, l'analyse économique montre que c'est exactement l'inverse qui se produit : le commerce international n'apporte des gains que par les importations qu'il autorise, et les exportations sont le prix à payer pour les obtenir. • En effet, il apparaît plus profitable pour une nation d'importer les produits qui sont localement inexistants ou plus coûteux à produire sur place. L'offre intérieure s'accroît puisque une offre étrangère s'ajoute à l'offre locale. La baisse induite des prix locaux des produits importables (biens étrangers importés et biens locaux substituts aux importations) augmente la consommation des ménages. L'équilibre est atteint lorsque les prix locaux de ces biens ont baissé jusqu'au niveau des prix mondiaux. • Il est clair , en vertu de la règle fondamentale de l'équilibre emplois-ressources, que cette hausse de la consommation doit être financée par des exportations : ceux des produits locaux qui bénéficient de prix plus élevés sur les marchés étrangers vont être exportés. L'offre locale de ces produits tend alors à se réduire. La hausse induite des prix locaux des produits exportables diminue la consommation des ménages. L'équilibre est