1 Introduction

Avant d’entrer à l’école Infirmière, j’ai travaillé quelques mois dans une maison de retraite, en tant qu’Agent de Service Hôtelier. Mon rôle se résumait à apporter les repas, entretenir les locaux, les chambres, à participer aux activités et à coucher les personnes âgées. Il m’arrivait quelques fois d’aider les aides soignantes à faire les toilettes, du moins les aider à mobiliser les patients lorsqu’ils étaient dépendants. C’est à partir de cette expérience que j’ai découvert ce soin qui permettait d’avoir un moment privilégié avec le patient, d’avoir un échange privé avec lui. La toilette est pour moi un des soins les plus agréables à donner, et plus particulièrement, à donner aux personnes âgées. J’éprouve à leur égard un certain attachement de part leur âge, leur vécu et surtout ce sont des personnes qui sont malheureusement bien souvent seules dans certains établissements. Ainsi, il me semble que parfois les soignants sont pour les personnes âgées le seul lien avec la vie extérieure, la seule personne avec qui elles pourront communiquer et je pense donc que notre rôle, même réduit parfois à une simple présence, est très important pour eux. C’est pourquoi j’ai voulu m’intéresser de plus près à cette population et à ce soin, à travers mon Travail de Fin d’Etude. Au cours de ma formation, lors de stages cliniques, j’ai souvent été amené à prendre soin de personnes âgées. Je me suis rendue compte que la toilette était un soin prévalent chez cette population en perte d’indépendance. Alors que je me représentais ce soin comme important, privilégié, j’ai pris conscience que les personnes âgées pouvaient percevoir ce soin comme contraignant. Elles ne voyaient pas les mêmes intérêts que nous, de se laver, de changer d’habits ou de draps tous les jours, tout ceci semblait inutile à leur yeux. Puis, par la suite, j’ai été confronté à des réels refus de la toilette, ou alors à des vécus difficiles, douloureux du soin. J’ai alors pris