La toxicomanie au maroc
Le phénomène de l’usage de drogues au Maroc n’a rien de nouveau. Avec des surfaces cultivables de plus en plus importantes chaque année, le Maroc se maintient au rang de premier producteur et exportateur mondial de haschich Côté consommation, l’ampleur du phénomène d’abus de drogue reste mal connue. La raison en est simple : il n’existait, jusqu’à il y a peu, aucune étude épidémiologique nationale. C’est désormais chose faite, mais ses résultats sont encore à l’étude d’analyse. Cependant, plusieurs équipes de psychiatres ont réalisé ces dix dernières années des enquêtes auprès de populations spécifiques : lycéens, étudiants, enfants des rues. Leurs résultats démontrent qu’il s’est opéré à partir des années 80, « une occidentalisation » de la situation, c’es à dire Outre que les joints sont fumés par une population de plus en plus jeune, ils sont souvent consommés avec d’autres produits comme l’alcool ou les psychotropes. Cependant ces psychiatres constatent chez les jeunes une consommation d’alcool de plus en plus importante. Alcool qui, s’il est vendu librement, n’en reste pas moins une drogue dure. Autre phénomène inquiétant, les quinze dernières années ont vu l’apparition, sur le marché des drogues au Maroc, de l’héroïne et de la cocaïne. Si les dérivés cannabiques sont produits localement, ces deux drogues sont introduites au Maroc surtout par le nord du pays. Plus récemment, le crack et l’ecstasy ont fait leur apparition, mais de manière encore limitée aux grands centres urbains. Il n’empêche, vendus beaucoup moins cher que leurs aînées, les risques de ravage dans la jeunesse marocaine ne sont pas à exclure. Pourtant, aucune prévention n’est faite à l’échelle nationale. La typologie des différentes drogues en circulation au Maroc et de leurs effets se veut une contribution à ce travail nécessaire d’information.
1. Cocaine, heroine, ecstasy… Ces drogues coûteuses, dangereuses et que l’on croyait réservées aux pays riches ont