La tragédie classique au XVIIème siècle
Contexte temporel
1) La tragédie n'existe pas pendant le Moyen Âge français. Elle renaît au cours du XVIe siècle suite à la relecture des tragiques anciens. Elle se transforme tout au cours du XVIe et du XVIIe siècle. Elle évolue d'abord vers ce qu'on a appelé tragi-comédie en se nourrissant d'intrigues de plus en plus romanesques. Mais les dramaturges défendent un retour vers un modèle plus conforme aux canons antiques et elle devient finalement le grand genre de l'époque classique.
2) Entre 1625 et 1660, la tragi-comédie domine incontestablement le théâtre. Ces pièces au dénouement heureux et à la mise en scène spectaculaire racontent une série de péripéties qui peuvent s’étaler dans le temps (de quelques jours à plusieurs décennies). C’est une accumulation de situations, l’action s’arrêtant quand l'auteur le décide et non selon une logique narrative.
3) La diversité est le maître-mot de cet univers. Autre caractéristique de la tragi-comédie : son mélange des tons, réunissant comédie et drame, langages noble et commun, rois et paysans. Alexandre Hardy est le premier dramaturge à marquer ce genre. Il impose des sujets mythologiques, le romanesque et la morale édifiante (La Force du sang, 1625).
Les grands principes
1) Les trois unités
• L'unité d'action : des trois unités, elle est la moins contestée. Elle précise que l'intérêt doit être centré sur une seule intrigue, dépouillée de tout épisode secondaire. Cette règle a pour conséquence l'unité de ton : le dramaturge évite tout mélange des genres, d'où l'absence d'interruptions comiques dans la tragédie.
• L'unité de lieu : l'action doit se dérouler dans un lieu unique. Il s'agit de la règle d'unité la plus difficile à respecter et parfois les auteurs la déjouent en y en étendant le cadre de l'action à une ville entière.
• L'unité de temps : l'action doit se dérouler en un jour, en 24 heures, certains ajoutent du lever au coucher du