Problématique

L'historien africain Achille Mbembe cite trois événements, sinon fondateurs, du moins éminemment traumatiques, qui ont profondément marqué la conscience africaine : la traite des esclaves, le colonialisme et l'Apartheid.

Dans la déclaration finale de la conférence mondiale contre le racisme, qui s'est tenue à Durban du 31 août au 7 septembre 2001, la communauté internationale inscrit et reconnaît l'esclavage et la traite négrière comme crimes contre l'humanité.

La traite transsaharienne et de l'océan Indien, qui s'est développé du IXe au XIXe siècle, est liée dans le plus part des situations au commerce arabe.

La traite atlantique, qui se situe entre le XVe et le XIXe siècle, est un phénomène politique, économique, social et culturel, lié à la domination européenne.

Les discussions à la conférence de Durban ont montré la complexité des responsabilités et l'impact de la traite sur la mémoire collective.
Dans cette unité nous organisons une recherche afin de mieux situer et analyser les traites qui ont bouleversées la plus grande partie de l'Afrique. Des millions d'hommes, femmes et enfants africains ont été 'déplacés' en dedans et dehors de leur continent. Une expérience traumatisante souvent oubliée, qui nous fait également réfléchir sur la mémoire de l'histoire.

I - La période pré-islamique la traite transsaharienne
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La traite transsaharienne, c'est-à-dire le commerce des esclaves africains passant par le Sahara pour l'exportation, était une pratique déjà répandue dès l'Antiquité : il est sûr que les anciens Égyptiens, comme les Romains, les Arabes, les Turcs et enfin les Européens, transportaient les esclaves de la vallée du Nil, et en particulier de la Nubie, mais l'absence des données a rendu impossible de définir l'importance de ce commerce, en particulier avant la diffusion de l'Islam.

On est au courant de contacts entre les Arabes et les Africains de la Corne de l'Afrique dans la période